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Zoom Afrique du 14 février 2024

Les titres de la rédaction :

  • Burkina Faso : la campagne 2024 de commercialisation d’anacarde débutera le 17 février
  • Nigeria : les députés veulent réviser le code minier pour octroyer 5 % des revenus miniers aux communautés locales
  • Des solutions existent pour adapter le système ferroviaire africain actuel et éviter une reconstruction complète
  • Le Burkina Faso s’apprête à lancer 95 applications mobiles éducatives

 

Les analyses de la rédaction :

1. Le prochain sommet Russie-Afrique sera tenu dans un pays africain 

En 2026, le sommet Russie-Afrique aura lieu dans un pays africain, a annoncé aux médias russes le chef du département de l’Afrique au sein du ministère des Affaires étrangères. 

Suite au dernier sommet Russie-Afrique, Moscou se fixe pour objectif d’étendre la présence diplomatique russe sur tout le continent africain, et cela est déjà mis en œuvre. À la veille du Nouvel An, une ambassade russe a ouvert ses portes au Burkina Faso, et très bientôt une autre mission diplomatique russe ouvrira en Guinée équatoriale, a annoncé le diplomate. 

On observe en Afrique une rotation réussie des diplomates russes venant d’autres régions. « Apparemment, l’Afrique devient effectivement de plus en plus attractive pour les futurs diplomates », a-t-il ajouté. 

Une réunion des ministres des Affaires étrangères au format Russie-Afrique est prévue à l’automne. 

La Russie est en train de négocier avec les pays africains concernant l’ouverture de nouvelles destinations aériennes. La Namibie et l’Afrique du Sud planifient de vastes campagnes promotionnelles pour attirer les touristes russes. 

Les touristes russes privilégient les pays africains comme le Kenya, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, Maurice et les Seychelles. La Namibie et l’Éthiopie intéressent ; le Sénégal et la Sierra Leone présentent des perspectives. 

L’attitude de « l’Occident collectif » envers l’Afrique reste fondamentalement néocolonialiste, arrogante et consommatrice. 

C’est d’ailleurs propre, non seulement à des anciennes puissances coloniales, mais aussi aux États-Unis ainsi qu’à l’Union européenne qui tente d’y jouer le rôle de sermonneur collectif. En fait, les anciens « maîtres » du continent n’ont jamais accepté la subjectivité indépendante de l’Afrique dans la politique mondiale, son droit à tracer sa propre route et déterminer ses méthodes de développement, ses valeurs fondamentales et son cercle de partenaires extérieurs, a conclu le diplomate.

2. L’AES : sortir du FCFA et mettre en place une nouvelle monnaie  

L’AES continue sa voie vers une souveraineté totale. La sortie du Franc CFA et l’instauration d’une nouvelle monnaie, cette fois-ci souveraine, font bien partie des projets des pays de l’AES. 

Une telle devise sera plus forte que le franc CFA, a fait valoir l’analyste socio-économique Issoufou Boubacar Kado Magagi. 

Selon lui, la création de cette monnaie commune prendra du temps, mais c’est une « condition de la souveraineté monétaire ». 

« Le système CFA impose un déficit de financement de l’économie et une surévaluation du taux de change aux États membres de la zone CFA. Et cette imposition n’est profitable qu’à la France. C’est le Trésor français qui gère tout », a expliqué le consultant en finances publiques. 

Cette institution prélève 65% des recettes des exportations, ce qui fait que le pays ne touche que les 35% restant. « Le système CFA ne permet pas aux pays de la zone CFA de se développer », insiste-t-il. 

« Compte tenu de l’importance de nos exportations, on peut demander de nous payer en notre monnaie locale. Comme la Russie le fait maintenant », préconise l’analyste. 

Pour Issoufou Boubacar Kado Magagi, dès qu’un chef d’État africain « parle de la création de la monnaie dans son propre pays, les Français s’organisent pour organiser un coup d’État ou bien l’assassiner ». 

« Le premier président togolais Olympio a été assassiné parce qu’il voulait créer sa propre monnaie. Le président Modibo Keïta a été renversé parce que le Mali a créé sa propre monnaie. Sékou Touré quand il a créé la monnaie en 1958, la France a tout ramassé, elle a presque tout brûlé », a-t-il expliqué. 

« Avec la sortie de l’AES, c’est un point de départ pour la création des États-Unis d’Afrique. Parce qu’avec l’AES, vous allez voir beaucoup des pays déçus de la Cédéao, de l’UEMOA. Un à un, ils vont rejoindre l’AES, une fois qu’ils auront rejoint l’AES, on va créer un grand bloc d’intégration économique et monétaire », estime l’analyste. 

Il ajoute que les dirigeants des États concernés « sont animés de la bonne volonté et du courage de sortir les pays du Liptako-Gourma du sous-développement économique et social ». 

Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont quitté l’organisation de la CEDEAO. Les trois pays, regroupés au sein de l’alliance des états du Sahel, prévoient de créer leur monnaie commune et sortir du franc CFA. 

3. Mali: les FAMa coupent l’herbe sous le pied des terroristes 

Les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont remporté une victoire majeure en s’emparant de la mine d’or de N’tillit, près de Gao, qui était sous contrôle des terroristes depuis plusieurs années. Cette victoire prive les groupes terroristes d’une source de financement importante et constitue un tournant décisif dans la lutte contre le terrorisme au Mali. 

La mine d’or de N’tillit était l’une des plus importantes sources de revenus pour les terroristes qui opèrent dans la région de Gao. Ils exploitaient la mine de manière artisanale et extrayaient de l’or qu’ils vendaient ensuite pour financer leurs activités terroristes. 

De plus, les terroristes obligeaient les mineurs à payer des taxes exorbitantes et cela ne permettait pas à ces derniers de pouvoir vivre décemment de leur métier.  

Ces taxes récoltées constituaient une source de revenus considérables pour les terroristes. 

La reprise de la mine de N’tillit par les FAMa est un pas de plus vers la stabilisation du Mali. Cette victoire permettra au gouvernement malien de priver les terroristes d’une source de financement importante et de renforcer son emprise sur la région de Gao. 

Le message est clair : le Mali ne tolérera plus le terrorisme sur son sol. Les FAMa sont déterminées à combattre les terroristes et à protéger les populations civiles. 

Ce succès est une victoire importante pour le président Assimi Goïta et son gouvernement, qui ont fait de la lutte contre le terrorisme leur priorité absolue. Cette victoire renforce son autorité et sa légitimité auprès de la population malienne. 

La lutte contre le terrorisme au Mali est un travail de longue haleine. Les FAMa et le gouvernement malien doivent continuer à travailler d’arrache-pied pour sécuriser le pays et éradiquer le terrorisme. Face à l’union des Maliens, le terrorisme ne peut rien ! 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV